Journée mondiale contre le cancer
Chiffres
41 % des cas de cancers pourraient être évités en modifiant nos habitudes de vie. (2)
Contexte
● On estime à 382 000 le nombre de nouveaux cas de cancers et à 157 400 le nombre de décès en 2018 en France. (1)
Chez les hommes, les trois cancers les plus fréquents sont ceux de la prostate, du poumon et du côlon-rectum.
Chez les femmes, ce sont les cancers du sein, du côlon-rectum et du poumon.
● La mortalité par cancer a diminué de 2 % par an chez les hommes et de 0,7 % par an chez les femmes entre 2010 et 2018.
Chez les hommes, le cancer du poumon est toujours au premier rang des décès, devant les cancers colorectaux et celui de la prostate.
Chez la femme, le cancer du sein est la première cause de décès par cancer, devant le cancer du poumon et le cancer colorectal.
La survie à cinq ans des personnes atteintes de cancer varie considérablement selon la localisation cancéreuse, de 4 % à 98 %.
● 60 % des cancers du sein, 44 % des cancers du côlon et 47 % des cancers du rectum sont dépistés à un stade précoce. (1)
● En France, la recherche en cancérologie est l’une des plus actives au monde.
Elle est soutenue par une volonté politique forte, qui s’est exprimée dès 2003 avec le lancement du premier plan cancer par Jacques Chirac, puis des trois suivants.
Cette volonté s’est traduite, entre autres mesures, par la création en 2005 de l’Institut national du cancer (INCa).
● Pour contribuer à accélérer l’émergence de l’innovation au bénéfice des patients, la France met en place, depuis 2013, des essais cliniques d’un nouveau type dans le cadre du programme AcSé (Accès sécurisé à des thérapies ciblées innovantes).
Ce dernier vise à proposer et sécuriser l’accès hors autorisation de mise sur le marché (AMM) à des thérapies ciblées pour lesquelles une indication existe déjà dans un autre organe.
Enjeux
● Développer la prévention
o En diminuant les facteurs de risque : ainsi, la diminution de la consommation de tabac et d’alcool fait partie des objectifs du plan cancer 2012-2019, tout comme le développement de l’éducation et de la promotion de la nutrition et de l’activité physique.
o En augmentant le taux de couverture vaccinale contre le papillomavirus.
Ce vaccin prévient entre 70 et 90 % des infections en cause dans les cancers de l’utérus. Or, seules 21,4 % des jeunes filles de 16 ans sont vaccinées.
● Détecter les cancers le plus précocement possible
Diagnostiquer le cancer le plus tôt possible augmente les chances de guérison.
Pour le moment, cette détection précoce repose sur le dépistage organisé des cancers pour lesquels un test existe et sur la sensibilisation du public à certains signes d’alerte.
En France, trois cancers font l’objet d’un dépistage organisé en population générale : le cancer du sein, du col de l’utérus et du côlon. Les taux de participation, en forte baisse, doivent être améliorés d’urgence.
Pour les cancers pour lesquels il n’existe pas de tests simples ou fiables il s’agit de :
o trouver des biomarqueurs spécifiques permettant le développement des biopsies liquides pour un dépistage très précoce des cancers ;
o utiliser l’intelligence artificielle, afin d’exploiter toutes les données disponibles et développer des algorithmes qui permettront un dépistage individuel.
● Elargir l’arsenal thérapeutique pour une médecine personnalisée
La médecine personnalisée a pour objectif de proposer au patient un traitement adapté aux anomalies de sa tumeur.
Elle repose actuellement sur deux types de traitements : les thérapies ciblées et l’immunothérapie.
Les thérapies ciblées bloquent la croissance ou la propagation de la tumeur et les traitements d’immunothérapie spécifique restaurent l’efficacité du système immunitaire.
Ces traitements, véritables innovations de rupture, amenés à devenir les piliers de la prise en charge du cancer, restent confrontés à plusieurs défis :
o Limiter les effets indésirables : l’action ciblée limite les dommages causés aux cellules saines, comme c’est le cas avec les chimiothérapies classiques, mais elle n’est pas dénuée d’effets indésirables.
o Trouver des biomarqueurs prédictifs de la réponse au traitement pour identifier les patients ayant le plus de chances de bénéficier du traitement et éviter d’exposer au traitement des patients non répondeurs.
o Comprendre l’hétérogénéité de la tumeur pour anticiper les résistances aux traitements.
En effet, une tumeur est composée de plusieurs types de cellules en constante évolution.
Nos Actions
● Les entreprises du médicament maintiennent une recherche particulièrement active avec 3 463 essais cliniques à promotion industrielle en cours de développement.
● Elles multiplient les partenariats public-privé.
● Elles investissent dans l’utilisation du numérique à tous les stades du développement du médicament, notamment pour designer des essais cliniques plus ciblés.
● Elles mettent à la disposition des patients une information fiable et actualisée.
● La prise en compte de la qualité de vie des patients, en coopération avec toutes les parties prenantes de leur parcours de soins, est une de leurs priorités.
(1). Estimation nationale de l’incidence et de la mortalité par cancer en France entre 1990 et 2018, Santé publique France, INCa, Hospices civils de Lyon, Francim.
(2). Les cancers attribuables au mode de vie et à l’environnement en France en 2015, Bulletin épidémiologique hebdomadaire n° 21, juin 2018