Production de vaccins et de traitements en France : Frédéric Collet sur Franceinfo
Afin de produire davantage de vaccins et de traitements en France, la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, a déclaré ce dimanche sur Franceinfo que le gouvernement lançait un appel à projets de 300 millions d’euros.
Frédéric Collet, président du Leem, a réagi à cette initiative dans le « 17-20 » sur Franceinfo.
Extraits…
« Je veux absolument commencer par saluer les annonces de la ministre. Nous savons que Madame Pannier-Runacher est mobilisée H 24 pour assurer la disponibilité des vaccins. Et puis surtout à travers cette initiative, rebâtir toutes les conditions d'attractivité et de compétitivité, et assurer finalement ce que nous recherchons, c'est-à-dire l'autonomie sanitaire, donc c'est une très bonne nouvelle »
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« Madame Pannier-Runacher a rappelé que depuis 30 ans, il était de très bon ton de taper sur les laboratoires pharmaceutiques. Les politiques qui se sont succédées depuis ont contribué à faire en sorte que nous soyons dans la situation d'aujourd'hui. Nous étions le premier fabricant de médicaments industriels au début des années 2000, nous sommes aujourd’hui le quatrième. Nous étions le premier pays européen en matière de recherche clinique, nous sommes aujourd'hui le quatrième. Donc cette politique, cet investissement que souligne la ministre va dans le bon sens, parce qu'il va permettre de mobiliser les conditions pour recréer cette attractivité ».
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« Ce qui est important ici, c'est le signal qui est adressé. Le secteur des entreprises du médicament est un secteur de sortie de crise. C’est un secteur essentiel pour deux raisons : c'est un secteur de santé et nous avons vu pendant la période la mobilisation exceptionnelle. Nous savons que d’être capables de sortir en un an un vaccin et de commencer la vaccination (il faut normalement 10 ans pour le faire) c'est un travail exceptionnel. Par ailleurs, le secteur des entreprises du médicament (plus de 260 entreprises en France, 5.000 collaborateurs) est un secteur économique de sortie de crise. C’est un secteur attractif sur les métiers de demain (métiers de la santé, métiers scientifiques, métiers des nouvelles technologies), sur des emplois qualifiés et des emplois en région. Les entreprises de santé ont été identifiées par le Premier ministre comme l'un des cinq secteurs essentiels, stratégiques de sortie de crise, et les mesures de la ministre aujourd'hui vont dans ce sens. Je les salue, et bien entendu, nous regarderons ensuite la cohérence de l'ensemble des mesures qui vont suivre, et tout est justement dans la cohérence ».
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« Il y a eu un désinvestissement en France qui a eu un impact sur cette recherche. Néanmoins, la crise nous rappelle quand même trois choses qui sont importantes. La première chose, c'est que le médicament n'est pas un bien comme un autre, et qu’on ne peut pas basculer une chaîne ou un outil de production, qui fabrique habituellement un certain produit, sur un autre de la même façon. La deuxième chose, c'est que la recherche comporte sa part d'incertitudes. Certains laboratoires, certaines équipes de recherche, ont réussi rapidement à trouver une solution. D'autres continuent de travailler. La recherche n'est pas un travail certain, surtout dans un délai comme celui-ci. Le troisième enseignement, c'est que les entreprises de santé portent une part de risque, et qu'il est important de le reconnaître. La ministre l’a souligné ce matin d'ailleurs dans ses déclarations ».