« Septembre en or » : un mois de mobilisation contre les cancers pédiatriques
Grâce aux progrès de la recherche, aujourd’hui, 80 % des enfants atteints de cancers dans les pays développés sont guéris. Cependant, nombre d’entre eux souffrent de séquelles et des progrès restent à faire pour améliorer la prise en charge.
Chiffres
1 sur 440 - 1 enfant sur 440 sera atteint d’un cancer avant l’âge de 15 ans.
60 - Il existe 60 types de cancers de l'enfant différents.
Contexte
● Chaque année, environ 2 500 nouveaux cas de cancers sont diagnostiqués chez les enfants et les adolescents.
La survie des jeunes patients atteints s’est améliorée de manière très significative et dépasse aujourd’hui 80 %, tous cancers confondus, contre 20 % il y a plus de quinze ans.
● Avec 500 décès par an, les cancers sont la quatrième cause de décès entre 0 et 15 ans, mais la deuxième cause de décès pour les plus de 1 an après les accidents.
● Deux enfants guéris sur trois vivent avec des séquelles des traitements ou de la maladie.
● Les cancers pédiatriques sont une priorité du Plan cancer 3 (pour la période 2014-2019), qui a trouvé sa prolongation dans la loi du 8 mars 2019 visant à renforcer la prise en charge des cancers pédiatriques.
Cette loi prévoit notamment la possibilité de solliciter des patients mineurs pour des essais cliniques, un soutien aux aidants familiaux ou encore le droit à l’oubli.
Enjeux
● Avec 60 types de cancers différents, les cancers de l’enfant sont des maladies rares, et n’ont rien à voir avec ceux de l’adulte.
Les cancers pédiatriques présentent notamment des caractéristiques propres, ne se retrouvant pas dans les tumeurs de l’adulte.
Que ce soit pour les traitements anticancéreux ou les autres traitements des enfants ou des adolescents, les médicaments proposés sont toujours issus du secteur adulte, non adaptés aux spécificités physiologiques des enfants.
Il faut donc :
○ Maintenir les efforts et les amplifier pour développer des médicaments adaptés et testés aux traitements en oncopédiatrie.
Ce qui est aujourd’hui facilité grâce au règlement pédiatrique européen adopté en 2007 et à la loi du 8 mars 2019.
○ Poursuivre les efforts de recherche fondamentale permettant de mieux comprendre les caractéristiques spécifiques des cancers pédiatriques.
Une des pistes prometteuses de recherche est la mise au point de traitement dits « ciblés ».
Le préalable à leur développement est le séquençage du génome des tumeurs. Les programmes de recherche, tels que MappyActs et AcSé-ESMART, s’attachent à établir le portrait moléculaire des cancers de l’enfant et à tester des thérapies ciblées.
○ Améliorer les connaissances sur les mécanismes moléculaires responsables des cancers permettra également d’exclure ou de diminuer l’usage de thérapies trop nocives, et ainsi de réduire les effets indésirables et les séquelles à long terme.
○ Par ailleurs, si quelques facteurs favorisant le développement du cancer ont été clairement identifiés chez l’adulte (alcool, tabac, produits toxiques, virus, etc.), une cause est très rarement identifiée chez l’enfant.
Un des enjeux est donc de développer les études épidémiologiques pour rechercher des causes possibles.
● Malgré les avancées thérapeutiques, le cancer reste une épreuve psychologique et existentielle à la fois pour les jeunes patients et leurs parents.
Le développement de programmes d’accompagnement pour l’enfant et la famille est donc primordial.
Nos actions
● Lancée par le Leem, IMPACT (Innover, Mobiliser, Partager autrement pour Combattre et Traiter les enfants et les jeunes adultes atteints de cancer) est une démarche collaborative réunissant associations de familles et de patients, médecins, chercheurs et entreprises du médicament.
Ce rassemblement a identifié 12 mesures pouvant être mises en œuvre rapidement pour soutenir et faire progresser l’oncologie pédiatrique.
Ces mesures portent notamment sur l’accès à l’innovation, la qualité et la sécurité des soins, mais aussi l’accompagnement global des enfants et de leur famille pendant et après la maladie.