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Vaccins : pourquoi sont-ils le fer de lance de la prévention ?

01.03.23
Une campagne de vaccination gratuite va être mise en place dans les collèges afin d'éradiquer le papillomavirus, à l'origine de 6000 nouveaux cas de cancers par an. Capables de prévenir 25 maladies infectieuses, les vaccins ont sauvé des millions de vies à travers le monde, depuis les premières vaccinations contre la variole au XVIIIème siècle.

En se protégeant soi-même, on protège aussi la collectivité du développement de graves épidémies, et notamment les personnes les plus fragiles (femmes enceintes, nourrissons, personnes immunodéprimées ou âgées).

vaccins

Chiffres

2/3 des parents d’enfants nés entre 2017 et 2018 déclarent être favorables aux obligations vaccinales, selon Santé Publique France

25 C'est le nombre de maladies infectieuses que la vaccination est aujourd'hui capable de prévenir.

Contexte

● La vaccination utilise la mémoire du système immunitaire : elle consiste à administrer des fragments d’un agent pathogène (virus ou bactéries) ou des protéines identiques à celles rencontrées par les agents pathogènes, à un individu pour le protéger d’une rencontre ultérieure avec le même agent.

● La vaccination est aujourd’hui capable de prévenir 25 maladies infectieuses.

● Les vaccins dits « obligatoires » ont été étendus en janvier 2018.
En plus des vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (auparavant les 3 seuls vaccins obligatoires), voici les 8 autres  vaccinations rendues obligatoires pour les enfants de moins de 2 ans en 2018 pour : coqueluche, Haemophilus influenzae type b, hépatite B, rougeole-oreillons-rubéole (ROR), infection à pneumocoque, infections à méningocoque C.
Ces 11 vaccins sont indispensables pour que l’enfant puisse être admis en collectivité.

● Pour qu’une maladie infectieuse à transmission interhumaine puisse être contrôlée, voire éradiquée, il est nécessaire d’obtenir une couverture vaccinale suffisante. Plus une maladie est contagieuse et plus la couverture vaccinale doit être élevée.
Or, la France n’a pas atteint à ce jour une couverture vaccinale suffisante pour certaines pathologies (objectifs : 95 % pour toutes les vaccinations recommandées et 75 % pour la grippe).

Enjeux

● En France, la couverture vaccinale reste insuffisante face à certaines maladies, notamment la rougeole, qui est extrêmement contagieuse (une personne contaminée en contamine entre 15 et 20 autres). Depuis plusieurs années, des épidémies de rougeole se déclarent sur le territoire, faisant plusieurs morts par an, alors même que c’est une maladie que l’on pourrait espérer éradiquer grâce à la vaccination.

● Le taux de vaccination contre la grippe est également insuffisant. La couverture vaccinale contre la grippe (tous groupes d’âges confondus) stagne autour de 45 % depuis 2015. Lors de l’hiver 2019-2020, le taux de couverture vaccinale de la population ciblée par les recommandations n’était que de 47,8 %.

● Le rôle de communication et de pédagogie de toutes les parties prenantes est d’autant plus crucial que la méfiance envers la vaccination a sensiblement augmenté ces dernières années, sous l’influence notamment de militants « antivax ».

Nos actions

● Moins de 1 Français sur 2 est certain d’être à jour de ses vaccins.
Pour faciliter le suivi par les citoyens de leur statut vaccinal, les entreprises du médicament proposent la mise en place d’un carnet électronique de vaccination à l’échelle nationale, en vue d’une intégration dans le dossier médical partagé.

● Elles préconisent par ailleurs d’instaurer des rendez-vous de prévention incluant la vaccination à des périodes clé de la vie : scolarité, adolescence, entrée dans la vie active, départ en retraite.