Le médicament et son apport aux patients
VIH-sida : bientôt vaincu ?
Mais si les médicaments permettent aujourd’hui de stopper l’évolution du VIH, ils ne permettent pas une guérison complète.
(Maj : 26.11.2024)
● Une personne infectée par le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) est dite « malade du sida » lorsque son système immunitaire s’affaiblit et ne parvient plus à protéger cette personne contre les maladies et les infections.
● En 2023, 39,9 millions de personnes dans le monde vivaient avec le VIH. 30,7 millions de personnes sont désormais sous traitement, soit plus de 3 personnes sur 4 vivant avec le VIH, alors qu’en 2010, la couverture des traitements n'était que de 47 %. L'augmentation du nombre de personnes ayant accès à un traitement a permis de réduire de moitié le nombre de décès liés au sida depuis 2010 (de 1,3 million à 630 000 en 2023) (2).
● Depuis le début des trithérapies, à la fin des années 1990, avec près de 15 prises de médicaments à heure fixe jour et nuit, les traitements ont beaucoup progressé.
Aujourd’hui, les trithérapies combinent en une seule prise médicamenteuse les actions de trois inhibiteurs de la multiplication virale. La majorité des patients peuvent être traités avec 1 à 3 pilule(s) /jour en une seule prise. Il existe également un traitement par injection à prendre une fois tous les 2 mois (3). Un essai clinique pour un nouveau traitement préventif en 2 injections annuelles a même donné des résultats prometteurs (4).
● Aujourd’hui, grâce aux traitements, les personnes infectées par le VIH restent séropositives mais ne tombent pas malades du sida. Les médicaments permettent de stopper l’évolution du VIH et son impact sur le corps, mais ne permettent pas une guérison complète.
L’infection au VIH est désormais considérée comme une maladie chronique : une maladie pour laquelle on doit suivre un traitement à vie.
● Développer des médicaments ayant peu d’effets secondaires et qui pourraient être interrompus tout en maintenant le virus sous contrôle, ce qui éviterait sa transmission.
● Poursuivre les recherches et associer intelligence artificielle et nouvelles technologies pour prévenir et traiter le VIH.
● Trouver un vaccin
La recherche d’un vaccin contre le sida est complexe.
Il n’y a plus aucun vaccin actuellement testé dans un essai clinique de phase III, tous les essais ayant été interrompus en raison d’un manque d’efficacité. Actuellement, de nouveaux candidats-vaccins se profilent, reposant sur de nouvelles technologies, comme les anticorps monoclonaux ou l’ARN messager (5).
● Renforcer les messages de prévention en direction des plus jeunes
La PrEP (prophylaxie pré-exposition) est un traitement préventif destiné aux personnes séronégatives afin d’éviter tout risque d’infection par le VIH.
Ce traitement a obtenu une autorisation de mise sur le marché en France en 2017.
Selon une étude réalisée en vie réelle et publiée dans The Lancet Public Health en juillet 2022, il est très efficace, à condition d'être aux bonnes doses et à la bonne fréquence.
● Les entreprises du médicament se sont fortement investies pour associer les antirétroviraux en bi, tri, puis quadri-thérapies de plus en plus efficaces et compatibles avec une qualité de vie améliorée au quotidien pour les personnes touchées.
● De nombreux traitements et vaccins sont en cours de développement à travers le monde, parmi lesquels des antirétroviraux, des vaccins et aussi des médicaments de thérapie génique.
● Les entreprises du médicament soutiennent la règle des 90/90/90 de l’Onusida, l’agence onusienne dédiée à la lutte contre la maladie :
o que 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique ;
o que 90 % des personnes infectées soient traitées ;
o que 90 % des personnes recevant un traitement antirétroviral aient une charge virale durablement supprimée.
