Lutte contre le cancer : les apports de la nanomédecine
De quoi parle-t-on ?
Au début du XXe siècle, le scientifique allemand Paul Ehrlich théorisait l'idée du "magic bullet" : une "balle magique" qui serait spécifiquement dirigée et active contre les agents infectieux au sein de l'organisme. Ce concept est aujourd'hui une réalité grâce à la vectorisation des médicaments permise par les nanotechnologies.
Disposer de matériaux à l'échelle du nanomètre permet en effet d'agir à l'intérieur de cellules et de bénéficier de compétences totalement nouvelles, deux facteurs générateurs d'innovation
Ce qui se profile d’ici 2030
Les applications de la nanomédecine rendront la prise en charge des maladies plus précise et plus adaptée.
Elles se révèlent très précises par leur capacité à interagir de façon ciblée avec les tissus, les cellules, et même les molécules. A l'échelle "nano", certaines substances ou matériaux peuvent changer de propriétés et devenir plus résistants, plus réactifs... D'autres, comme les nanocristaux, provoquent une meilleure dissolution du principe actif que le principe actif seul.
Globalement, les nanotechnologies permettent le développement de nouvelles techniques médicales de diagnostic, de thérapie et de suivi des patients. Les développements scientifiques d'aujourd'hui en nanomédecine permettront d'apporter de nouvelles réponses technologiques et d'améliorer considérablement les traitements à l'horizon 2030.
Potentiellement, ce type de nanomédecine pourrait concerner de nombreuses maladies.
C'est cependant pour le cancer qu'elle est le plus avancée : 9 nanomédicaments sont déjà commercialisés à travers le monde.
Quels apports peut-on attendre de la nanomédecine d'ici 2030 ? Quels sont les bénéfices des nanomédicaments et combien combien d'essais cliniques sont en cours ? Découvrez la fiche issue de l'étude "Santé 2030".