Fact-checking du Leem en réponse à la tribune de Pierre-Vladimir Ennezat dans Le Monde
« Cette liste essentielle devrait donc éliminer de facto les thérapeutiques avec des bénéfices douteux ainsi que les médicaments dits « moi aussi » (« me-too drugs ») qui sont essentiellement des copies de molécules originales ; la principale motivation des firmes pour développer de tels médicaments sans originalité étant marketing »
Les laboratoires ne développent pas des médicaments dans un « but marketing », cela n’a aucun sens. L’objectif est de mettre à disposition des patients des médicaments qui permettent de les guérir ou d’améliorer leur qualité de vie (au terme d’un parcours de recherche et développement long, coûteux et risqué). Avant d’être mis sur le marché, les médicaments font l’objet d’une évaluation stricte par la Haute autorité de santé en France et l’Agence Européenne du Médicament. En outre, il existe des critères précis pour prétendre au remboursement, parmi lesquels l’amélioration du service médical rendu par rapport aux thérapeutiques existantes. Il ne s’agit donc en aucun cas de « bénéfices douteux ». En outre c’est le médecin, en l’état des connaissances scientifiques existantes, qui décide de la prescription la plus adaptée à la situation de son patient.
« A l’heure de la dérive et des aléas climatiques, du déficit hydrique croissant et des pollutions diverses de l’air, des sols et des nappes phréatiques, il n’est plus acceptable de proposer une offre de soins excessive et énergivore ».
Face à l’urgence climatique et en écho à l’invitation du Haut Conseil pour le climat à décupler les efforts de réduction des émissions de CO2, le secteur pharmaceutique a adopté un plan d’engagements pour contribuer à la transition écologique en France : un plan de décarbonation et une feuille de route 3R (Réduction, Réemploi, Recyclage) en phase avec les objectifs nationaux de sortie du plastique à usage unique à horizon 2040. Il existe de nombreux leviers qui ne nécessitent pas de priver les patients des traitements dont ils ont besoin. Enfin, les entreprises du médicament sont aussi engagées dans « le bon usage » à travers l’Association française du bon usage du médicament qui a justement consacré son dernier colloque au sujet de l’environnement.