PUBLIC-PRIVÉ : DES RECHERCHES QUI ONT BESOIN L’UNE DE L’AUTRE
La crise sanitaire liée au COVID-19 a particulièrement mis en évidence la nécessaire connexion entre recherche académique et recherche privée pour aller vite : aller vite dans l’augmentation des connaissances fondamentales, aller vite dans la mise au point de tests de détection et leur montée à l’échelle industrielle, aller vite dans l’adaptation de traitements et la recherche de vaccins.
Ces connexions doivent être facilitées, même en dehors d’un contexte épidémique. La recherche en sciences de la vie en France est reconnue au niveau international et les connaissances produites grâce à toutes les équipes académiques contribuent massivement aux avancées scientifiques et médicales mondiales. Pour les transformer en innovation et améliorer la vie de chacun d’entre nous, nous avons besoin d’une recherche académique puissante, et de conditions favorables au maillage de collaborations avec les entités de recherche privée de toute taille.
La recherche en santé est le premier élément d’une chaîne cohérente (recherche fondamentale, recherche clinique, production, évaluation du médicament, accès aux traitements) qui contribue à l’attractivité de notre pays. Chaque élément est lié aux autres, et l’ensemble de la chaîne doit être attractif.
Lors de son discours inaugural du 8ème Conseil stratégique des industries de santé (CSIS) du 10 juillet 2018, le Premier ministre a d’ailleurs rappelé les nombreux atouts de la France en matière de santé, au premier rang desquels l’excellence scientifique, l’innovation et le savoir-faire industriel. Il avait notamment souligné l’ambition de faire de la France un leader dans le domaine des biotechnologies.
Face à ces enjeux, le projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) doit servir de levier pour renforcer la recherche publique et relever les défis scientifiques des prochaines années, avec comme ambition affichée de mieux financer et évaluer la recherche publique, d’améliorer l’attractivité des métiers de la recherche, de replacer la science dans une relation ouverte avec l’ensemble de la société.
Une recherche académique puissante sera le terreau d’une recherche partenariale efficace. Des améliorations tangibles ont été visibles ces dernières années au niveau de la prise en compte de ces collaborations au sein des carrières, de la création de lieux de rencontres et de structures dédiées à ces partenariats, de la simplification des relations contractuelles. Mais ont-elles été suffisantes ?
Dans le contexte où la recherche et la mise au point d’innovations en santé prennent plus que jamais un caractère stratégique pour le pays, le Leem (Les entreprises du médicament) a dressé, avec l’aide de représentants des différents acteurs de cette recherche, un panorama de la recherche en santé humaine en France, et en a tiré une série de propositions.
« Le Leem a réalisé cette analyse avec l’objectif d’identifier les leviers susceptibles d’améliorer la performance de l’écosystème français de recherche en santé humaine et d’augmenter l’attractivité de la France. Deux de ces leviers sont la simplification et la multiplication des collaborations entre recherche publique et privée » Frédéric Collet, Président du Leem
