Septembre en or, le mois de sensibilisation contre les cancers pédiatriques
Cancers pédiatriques : les chiffres clés
Les cancers pédiatriques, touchant les enfants et adolescents de 0 à 17 ans, sont des maladies rares, avec environ 2 260 cas diagnostiqués chaque année entre 2014 et 2020, représentant environ 0,6 % de l'ensemble des cancers tous âges confondus. Les types de cancers diffèrent selon les tranches d'âge, ceux affectant les enfants de 0 à 14 ans étant distincts de ceux observés chez les adolescents de 15 à 17 ans.1
Entre 2000 et 2016, le taux de survie globale des enfants de 0 à 14 ans atteints d'un cancer est estimé à 92 % un an après le diagnostic. À cinq ans, la survie après un cancer a progressé de 81 % à 85 % entre les périodes 2000-2004 et 2010-2016. Cette amélioration concerne la majorité des types de cancers, notamment les leucémies (de 83 % à 87 %) et les tumeurs cérébrales (de 71 % à 76 %).2
Les enjeux
- Avec 60 types de cancers différents, les cancers de l’enfant sont des maladies rares, et n’ont rien à voir avec ceux de l’adulte.
Les cancers pédiatriques présentent notamment des caractéristiques propres, ne se retrouvant pas dans les tumeurs de l’adulte.
Que ce soit pour les traitements anticancéreux ou les autres traitements des enfants ou des adolescents, les médicaments proposés sont toujours issus du secteur adulte, non adaptés aux spécificités physiologiques des enfants.
Il faut donc :
- Maintenir les efforts et les amplifier pour développer des médicaments adaptés et testés aux traitements en oncopédiatrie.
Ce qui est aujourd’hui facilité grâce au règlement pédiatrique européen adopté en 2007 [2] et à la loi du 8 mars 2019.
- Poursuivre les efforts de recherche fondamentale permettant de mieux comprendre les caractéristiques spécifiques des cancers pédiatriques.
Une des pistes prometteuses de recherche est la mise au point de traitement dits « ciblés ».
Le préalable à leur développement est le séquençage du génome des tumeurs. Des programmes de recherche spécifiques s’attachent à établir le portrait moléculaire des cancers de l’enfant et à tester des thérapies ciblées.
- Améliorer les connaissances sur les mécanismes moléculaires responsables des cancers permettra également d’exclure ou de diminuer l’usage de thérapies trop nocives, et ainsi de réduire les effets indésirables et les séquelles à long terme.
- Par ailleurs, si quelques facteurs favorisant le développement du cancer ont été clairement identifiés chez l’adulte (alcool, tabac, produits toxiques, virus, etc.), une cause est très rarement identifiée chez l’enfant.
Un des enjeux est donc de développer les études épidémiologiques pour rechercher des causes possibles.
- Malgré les avancées thérapeutiques, le cancer reste une épreuve psychologique et existentielle à la fois pour les jeunes patients et leurs parents.
Le développement de programmes d’accompagnement pour l’enfant et la famille est donc primordial.
Dédié aux cancers de l’enfant, de l’adolescent et du jeune adulte, le site Internet www.pediatrie.e-cancer.fr/ est enrichi régulièrement avec une information de référence pour les parents et enfants, ainsi que pour les professionnels de santé et chercheurs.