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4ème Journée Nationale de l'Eczéma - samedi 9 juin 2018

08.06.18
Autrefois appelée eczéma constitutionnel, cette maladie est maintenant appelée dermatite atopique ou eczéma atopique. Actuellement, 14 médicaments sont en développement pour traiter l’eczéma.
4ème Journée Nationale de l'Eczéma

La dermatite atopique débute presque toujours chez le nourrisson ou l'enfant en bas âge : elle commence généralement vers trois mois, mais parfois dès les premières semaines de la vie. La dermatite atopique touche plus d'un nourrisson sur 10 et entraîne une sècheresse de la peau, des lésions cutanées à type d'eczéma (rougeurs, démangeaisons, vésicules et croûtes) évoluant par poussées. Un terrain familial, dénommé « terrain atopique », est très souvent présent.
Les patients atopiques sont génétiquement prédisposés (terrain atopique familial) : leur système de défense immunitaire est très réactif et leur peau présente une anomalie de sa perméabilité. Les allergènes de l'environnement (pollens, poussières, savons…), normalement bien tolérés, vont alors pouvoir « pénétrer » plus profondément dans l'épiderme et stimuler le système de défense immunitaire (lymphocytes). Ce système va réagir de façon excessive à ce qu'il considère comme une agression et entraîner les signes cliniques de l'eczéma : démangeaisons, inflammation et suintement. La sècheresse de la peau des patients atopiques, son irritabilité et son hyperréactivité s'expliquent par une diminution des graisses à la surface cutanée. D'autre part, la perméabilité anormale de la barrière cutanée est liée à une anomalie de la filaggrine. Cette molécule est très importante, car elle permet à la couche cornée, de s'organiser sous forme d'un filet ou d'un réseau très serré de filaments de kératine permettant ainsi la cohésion et l'imperméabilité de l'épiderme ce qui n'est plus le cas chez l'atopique.

L’eczéma en chiffres :

Dans le monde :(Source : OMS, rapport 2016)
On estime que 10 à 15 % des nourrissons sont touchés. Dans certaines régions d'Europe, c'est jusqu'à 30 % des nourrissons (entre 1 mois et 2 ans) qui sont atteints par cette maladie. Ces chiffres sont en constante augmentation. Des différences existent entre les différents pays suivant le niveau socio-économique : la fréquence de la maladie augmentant avec l'amélioration du niveau de vie.

En France (Source : Association Française de l’eczéma)
On estime que 20 % des bébés en France présentent un eczéma. Ce chiffre n’était que de 5 % en 1980. Il peut atteindre jusqu’à 10 % des adultes.

Aujourd’hui

Les traitements contre la maladie :
•    Le traitement de la dermatite atopique est symptomatique. Il ne vise pas à faire disparaître définitivement la maladie, mais à traiter les symptômes lors des poussées et à prévenir les récurrences par une prise en charge au long cours. Le traitement des poussées repose sur l'utilisation de crèmes ou pommades à base de corticoïdes appelées dermocorticoïdes. Elles permettent de traiter les lésions lorsqu'elles apparaissent et sont arrêtées quand elles s'améliorent. S’ajoutent à ce traitement des immunomodulateurs locaux (IML), des médicaments ayant une action spécifique sur le système immunitaire.
•    Actuellement, 14 médicaments sont en développement pour traiter l’eczéma.

Les enjeux :
Les progrès dans la connaissance de la maladie reposent sur l’identification des mécanismes physiologiques et immunologiques à l’origine d’une barrière cutanée normale ainsi que des anomalies modifiant cette barrière cutanée.