Politique de vaccination en France : après 2 ans de crise sanitaire, où en sommes-nous ?
Covid-19 : Une mobilisation exceptionnelle, à la hauteur d’une crise sanitaire sans précédent mais qui peine à s'inscrire dans le temps
En un temps record, l’ensemble des acteurs publics et privés de la santé ont fait preuve d’une mobilisation sans précédent pour faire face à la pandémie Covid-19. Au cœur de l’arsenal de mesures de protection des Français, la vaccination. Cette mobilisation peine à s’inscrire dans le temps et doit être vue aujourd’hui comme une réponse à une urgence sanitaire.
En effet, au 2 janvier 2023 :
➜ Parmi les patients ayant reçu un rappel adapté au variant Omicron :
— 16,3 % des 60-79 ans parmi les 21,8 % éligibles ;
— 9,6% des 80 ans et plus parmi les 23,2% éligibles.
➜ Parmi les patients considérés comme protégés par la vaccination, 32,7 % sont des patients de 60-79 ans et 21 % sont des patients de 80 ans et plus.
Concernant la vaccination contre la grippe, celle-ci accuse une baisse de 5 % par rapport à 2021.
Post-Covid, des niveaux structurellement en bas de couverture vaccinale à redresse
En France, nous connaissons depuis de nombreuses années des couvertures vaccinales inférieures aux objectifs de santé publique. Dans un contexte de pandémie, certaines vaccinations ont connu de forts ralentissements. C’est spécifiquement le cas de la vaccination contre le papillomavirus et des rappels de l’adulte des vaccinations de routine.
La combinaison des deux phénomènes, la « dette immunitaire » post-Covid et le retard vaccinal structurel, représente autant de risques de retour d’autres épidémies. Ce déficit pour les couvertures vaccinales des vaccins dits de routine est aussi la démonstration d’une réticence de la population ou à minima une absence de prise de conscience de l’intérêt de la vaccination que les pouvoirs publics doivent intégrer dans la nécessaire refonte de la politique vaccinale française.
Pour en savoir plus, téléchargez la plateforme vaccins du Leem, disponible en bas de page.